L’horizon est une contradiction ! 

Qui y a-t-il derrière cette recti-ligne, géométriquement immobile, mais irrémédiablement mouvante, une immatérialité instable ?  Je bouge, il bouge, il déplace le monde et fait vaciller le vertige, il va même jusqu’à contredire Euclide, il fait converger les parallèles !

L’horizon n’est pas seulement une ligne, c’est un cercle, qui délimite mon visible, qui signale ma présence au milieu du monde ! 360° et à chacun son horizon, nous serions des milliers côte à côte à regarder la même ligne et à tourner sur nous-mêmes que nous ne verrions pas le même point. Il n’y a pas un point c’est tout, il y a la richesse de la diversité, la stratigraphie des espoirs. Face à l’horizon, à chacun ses certitudes, mais rien n’est jamais perdu dans le refuge de nos angoisses, aller plus loin en couvrant ses yeux avec la visière de sa main pour ne pas être ébloui par la lumière et avoir envie de regarder au-delà du possible, inlassablement voir derrière et construire sa ligne, sans fin, pour mieux ignorer la fin, horizon, et après ? 

 

« Horizon, et après ? » est une interrogation sur le devenir, sur nos craintes, nos espérances, sur la perspective de s’engager vers ce point si lointain vers lequel tous nos regards convergent . 

« Horizon, et après ? » une question qui laisse  comme un vide, une inconnue et en même temps une curiosité, une envie de découvrir, d’aller plus loin, plus longtemps, d’enjamber la fatalité. Regarder l’horizon, c’est déjà se poser la question de l’avenir donc peut être de l’espoir, le contraire de la mélancolie ! 

Cette envie irrésistible qui force à poser un pied devant l’autre même si le chemin est incertain, inconnu. 

 

« Horizon,et après ?» est cette expérience du participatif individuel au sein du collectif qui donne à chacun la possibilité sur un horizon commun d’exprimer ses horizons personnels, une sorte de fraternité graphique, une réunion des craintes et des espoirs.